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Jul 31, 2023

Les problèmes de Bolsonaro s'aggravent : un hacker affirme qu'un ancien président lui a offert un "chèque en blanc" pour falsifier l'EVM

Jair Bolsonaro aurait demandé l'aide de Walter Delgatti pour pirater une machine à voter électronique afin de prouver ses affirmations selon lesquelles le système électoral brésilien était susceptible d'être frauduleux lors de la présidentielle de l'année dernière.

Jair Bolsonaro aurait demandé l'aide de Walter Delgatti pour pirater une machine à voter électronique afin de prouver ses affirmations selon lesquelles le système électoral brésilien était susceptible d'être frauduleux lors de la campagne présidentielle de l'année dernière.

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été accusé d'avoir payé un pirate informatique pour falsifier les machines à voter électroniques (EVM). Comparaissant jeudi devant une enquête du Congrès, un hacker brésilien a déclaré que Bolsonaro lui avait demandé de manipuler un EVM.

Apparemment, cela visait à servir de preuve aux affirmations de l'ancien président selon lesquelles le système électoral du Brésil était vulnérable à la fraude lors de la campagne présidentielle de l'année dernière.

Le pirate informatique en question, le programmeur informatique Walter Delgatti, a affirmé avoir été convoqué pour une réunion avec le président Bolsonaro de l'époque en août.

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Selon Delgatti, sa rencontre avec Jair Bolsonaro a été organisée par la députée de droite Carla Zambelli, qui a payé au pirate informatique 40 000 reais (8 000 dollars) pour ses services.

Il a affirmé que lors de la réunion, Bolsonaro l'aurait exhorté à consulter des experts du ministère de la Défense concernant la « demande ». Il semblerait que Bolsonaro ait même proposé d'accorder une grâce à Delgatti au cas où il serait confronté à des conséquences juridiques pour cette falsification.

Delgatti a révélé : "Il m'a donné un chèque en blanc pour faire ce que je voulais avec les machines à voter."

"L'idée était de prendre une machine... pour que j'y installe mon application et que je montre à la population qu'il est possible d'appuyer sur un bouton pour voter et d'en obtenir un autre."

Delgatti a en outre révélé qu'il n'était pas en mesure de pirater une machine à voter comme le demandait Bolsonaro.

Cette révélation fait suite à une décision d'un tribunal électoral qui a rendu Bolsonaro inéligible à des fonctions publiques jusqu'en 2030. Cette décision, selon Reuters, a été prise en raison d'un abus de ses pouvoirs présidentiels pour saper la confiance dans le système électoral brésilien.

S'adressant à Reuters, une personne proche de la famille Bolsonaro a qualifié les allégations de Delgatti de « dévastatrices ».

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Lors d’un entretien avec la chaîne locale Jovem Pan, Bolsonaro a rejeté ces accusations. Il a néanmoins confirmé sa rencontre avec le hacker.

"Il y a eu une réunion et je l'ai envoyé au ministère de la Défense pour parler avec des techniciens. Il était là et l'affaire s'est calmée", a-t-il déclaré.

Dans une déclaration, les avocats de Bolsonaro ont promis d'engager des poursuites judiciaires contre le pirate informatique et ont affirmé que le témoignage de Delgatti contenait de fausses informations et était "totalement dépourvu de toute sorte de preuve, y compris la commission, dans leur thèse, du crime de diffamation".

(Avec la contribution des agences)

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